Rapport mondial sur le déplacement interne 2020

Le Rapport mondial sur le déplacement interne de l'IDMC présente les données officielles et des analyses sur le déplacement interne. Cette année, le GRID expose des données sur les conflits, la violence et les catastrophes dans 145 pays. Cette édition examine les politiques et les pratiques opérationnelles dans le monde et montre ce qui est fait par les pays pour prévenir, répondre et résoudre les déplacements internes. Le GRID 2020 propose une feuille de route pour la prochaine décennie basée sur une meilleure information, plus de ressources et un investissement politique plus conséquent.

Partie 1 – Le déplacement interne en 2019 présente des chiffres actualisés au niveau mondial. Les données et des analyses contextuelles sont présentées à travers des aperçus régionaux et par pays.

Partie 2 - Mettre fin aux déplacements internes met en lumière des exemples de pays qui tentent de remédier aux déplacements internes et examine les principaux ingrédients nécessaires pour apporter des solutions et des changements durables dans le futur.

IDMC logoNRC logo

Partie 1

Le déplacement interne en 2019

Les conflits et les catastrophes ont provoqué 33,4 millions de nouveaux déplacements internes dans 145 pays et territoires en 2019.



World map showing new displacement by conflict and disasters in 2019
Pays et territoires comptant le plus grand nombre de nouveaux déplacements en 2019Vous pouvez interagir avec cette infographie pour voir des données approfondies

Cinq pays avec le plus de nouveaux déplacements en 2019

Conflits et violence


Cinq pays avec le plus de nouveaux déplacements en 2019 (Conflits et violence)
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Les conflits et la violence ont provoqué 8,5 millions de nouveaux déplacements dans 50 pays en 2019, la majorité d'entre eux étant dus à des conflits armés et dans des pays à faibles et moyens revenus.

La Syrie, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Éthiopie comptabilisent chacun plus d’un million de nouveaux déplacements.

Catastrophes


Cinq pays avec le plus de nouveaux déplacements en 2019 (Catastrophes)
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Près de 1900 catastrophes ont provoqué 24,9 millions de nouveaux déplacements dans 140 pays et territoires en 2019. Depuis 2012, c’est le chiffre le plus élevé qui a été enregistré et c’est trois fois plus que les déplacements causés par les conflits et la violence.

Le Bangladesh, la Chine, l'Inde et les Philippines ont chacun enregistré plus de 4 millions de déplacements de catastrophes.

Pays et territoires ayant le plus grand nombre de nouveaux déplacements en 2019


Pays et territoires ayant le plus grand nombre de nouveaux déplacements en 2019
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"Les conflits, la violence et les catastrophes continuent de déraciner des millions de personnes de leur foyer chaque année. Jamais dans l'histoire de l'IDMC nous n'avons enregistré autant de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays qu'aujourd'hui"

Alexandra Bilak, Directrice de l’IDMC

Nouveaux déplacements en 2019 : répartition par conflits et catastrophes

Graphic showing the breakdown for conflict and disasters
Nouveaux déplacements en 2019 : répartition par conflits et catastrophes

Aperçus régionaux

En 2019, la plupart des nouveaux déplacements provoqués par les conflits et la violence ont été enregistrés en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Un nombre sans précédent a été enregistré au Burkina Faso ainsi que des augmentations significatives au Mali et en Libye.

La majorité des nouveaux déplacements par catastrophes en 2019 ont été enregistrés en Asie de l'Est et Pacifique et en Asie du Sud comme les années précédentes. Les pluies de mousson, les inondations et les tempêtes tropicales ont touché des zones très exposées qui abritent des millions de personnes.

Afrique Subsaharienne

M pour les conflits

M pour les catastrophes

Les conflits armés, la violence communautaire et les attaques djihadistes se sont poursuivis dans plusieurs pays, dont certains luttent pour faire face à des crises prolongées. Les cyclones Idai et Kenneth ont forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leurs foyers en Afrique australe. Les inondations se sont étendues à toute la région et ont provoqué un grand nombre de nouveaux déplacements.

Aperçus régionaux - Afrique Subsaharienne

Moyen-Orient et Afrique du Nord

M pour les conflits

pour les catastrophes

2,6 millions nouveaux déplacements liés aux conflits ont été enregistrés en 2019. Les chiffres pour l'Irak étaient légèrement inférieurs à la moyenne de la décennie car le conflit s'est atténué. Par contre, les combats en Syrie sont loin d'être terminés et davantage de nouveaux déplacements ont été enregistrés en 2019 qu'en 2018. Les conflits de longue durée au Yémen et en Libye ont également entraîné une augmentation des déplacements.

Aperçus régionaux - Moyen-Orient et Afrique du Nord

Asie de l’Est et Pacifique

pour les conflits

M pour les catastrophes

Comme les années précédentes, l'Asie de l'Est et Pacifique est à l'origine de la plupart des déplacements liés aux catastrophes enregistrées dans le monde en 2019. Les conflits et la violence ont également provoqué des déplacements en Indonésie, au Myanmar, aux Philippines et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Aperçus régionaux - Asie de l’Est et Pacifique

Asie du Sud

pour les conflits

M pour les catastrophes

L'Asie du Sud a enregistré 9,5 millions de nouveaux déplacements liés à des catastrophes en 2019, soit le chiffre le plus élevé depuis 2012. Les inondations déclenchées par la mousson, ainsi que les cyclones Fani et Bulbul en Inde et au Bangladesh, font partie des catastrophes qui ont forcé la plupart des gens à fuir. Les conflits et la violence ont également provoqué des déplacements en Afghanistan, en Inde et au Pakistan, et dans une moindre mesure au Sri Lanka.

Aperçus régionaux - Asie du Sud

Les Amériques

pour les conflits

M pour les catastrophes

Les inondations ont déclenché la majorité des 1,5 million de déplacements liés aux catastrophes enregistrés dans la région en 2019. Les conflits et la violence ont provoqué 602 000 nouveaux déplacements dans la région, en grande partie due à la violence des activités criminelles et des gangs en Amérique centrale et du Sud.

Aperçus régionaux - Les Amériques

Europe et Asie Centrale

pour les conflits

pour les catastrophes

Relativement peu de déplacements ont été enregistrés en Europe et en Asie centrale par rapport aux autres régions en 2019, suivant la tendance des années précédentes. Les catastrophes ont provoqué plus du double de nouveaux déplacements enregistrés en 2018, la plupart étant la conséquence d'inondations, incendies et tremblements de terre.

Aperçus régionaux - Europe et Asie Centrale

Personnes en situation de déplacement

Fin 2019, on comptait 50,8 millions de personnes déplacées dans le monde, un chiffre jamais atteint. 45,7 millions le furent à la suite de conflits et de violence et 5,1 millions à la suite de catastrophes.

Au 31 décembre 2019, un nombre record de 45,7 millions de personnes vivaient en situation de déplacement interne en raison de conflits et de violences dans 61 pays et territoires. Ce chiffre est le plus élevé jamais enregistré.


Stock map - Conflict
Nombre total de personnes déplacées par les conflits et la violence au 31 décembre 2019Vous pouvez interagir avec cette infographie pour voir des données approfondies

Au 31 décembre 2019, au moins 5,1 millions de personnes étaient déplacées à la suite de catastrophes dans 95 pays et territoires. C'est la première fois qu'un tel chiffre est compilé au niveau mondial.


Stock map - Disasters
Nombre total de personnes déplacées par catastrophe au 31 décembre 2019Vous pouvez interagir avec cette infographie pour voir des données approfondies

Partie 2

Mettre fin aux déplacements internes

Des efforts concrets ont été déployés pour prévenir et répondre aux déplacements internes en 2019 et des avancées prometteuses dans un certain nombre de pays ont mis en évidence les ingrédients clés du succès.

De nouvelles initiatives nationales ont été la preuve d’un engagement politique plus affirmé. Le renforcement des capacités dans les domaines de l’aide humanitaire et du développement s’est traduit par une meilleure coordination et une augmentation des investissements. L’amélioration de la quantité et de la qualité des données disponibles a permis d’obtenir de meilleurs rapports et analyses, qui, pour leur part, apportent des réponses plus efficaces et des mesures de réduction des risques.

La prochaine décennie a le potentiel d’ouvrir un nouveau chapitre dans les efforts mondiaux pour réduire les déplacements prolongés. Pour ce faire, il est nécessaire de collecter, évaluer et partager systématiquement les pratiques et les expériences, et faciliter l'apprentissage et le soutien entre pairs.

L'échange et la coopération entre les États qui font face aux déplacements internes seront essentiels. Il faut les soutenir davantage, afin qu’ils incitent à leur tour d’autres pays à agir.

Vidéos

Selon leurs propres mots

Australia bushfires: New South Wales Rural Fire Service and Australian Red Cross

Displacement in Mali: Norwegian Refugee Council

Boko Haram in Nigeria: Norwegian Refugee Council

On the front lines in Ukraine: Galina and family

UN High Commissioner for Refugees: Filippo Grandi

IOM Director General António Vitorino

UN High Level Panel on Internal Displacement, George Okoth-Obbo

Minister in Nigeria: Sadiya Umar Farouk

OCHA Under-Secretary-General, Mark Lowcock

Head of Mexico's Migration Policy, Registration and Identity of Persons Bureau, Ministry of Interior, Rocío González Higuera

Displacement in El Salvador: Norwegian Refugee Council

Téléchargements

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Lire Avant-Propos

Documents de référence (en anglais)

Télécharger Coordination and participation in Georgia

Les chiffres par pays (en anglais)

Télécharger l’analyse des chiffres pour Abyei Area

Dossier de presse

Télécharger le communiqué de presse

Alexandra Bilak

Director of the Internal Displacement Monitoring Centre

Alexandra Bilak has almost 20 years’ experience in the international non-profit sector, with a focus on research and policy development on displacement in the context of armed conflict, violence, disasters and climate change. She joined the Internal Displacement Monitoring Centre in Geneva as Head of Policy and Research in 2014, where she directed the first publication of IDMC’s flagship report the Global Report on Internal Displacement (GRID), becoming its Director in August 2016.

Prior to joining IDMC, Alexandra spent a decade working in sub-Saharan Africa for international NGOs and research institutes, including Oxfam, the Life & Peace Institute, the International Rescue Committee and the Danish Refugee Council. She lived and worked in Rwanda in 2001, the Democratic Republic of Congo from 2004 to 2008, and in Kenya from 2009 to 2014. She has published extensively on the themes of forced displacement, conflict and civil society development.

Alexandra holds a Master's degree in International Politics from the School of Oriental and African Studies in London and a DEA (Diplôme d’Études Approfondies) in African Studies and Political Science from the University of Paris I Panthéon-Sorbonne. She is bilingual French-English.

Jan Egeland

Secretary General of the Norwegian Refugee Council

Jan Egeland is Secretary General of the Norwegian Refugee Council (NRC). In September 2015, Egeland was appointed by the UN Secretary-General as Special Adviser to the UN Special Envoy for Syria with a focus on humanitarian access and protection of civilians. He ended this role in December 2018.

From 2003-2006, Egeland served as UN Under-Secretary-General for Humanitarian Affairs and Emergency Relief Coordinator. Before taking up his post in NRC in 2013, Egeland came from the position as Europe Director of Human Rights Watch (2011−2013), and prior to that as Executive Director of the Norwegian Institute of International Affairs (2007−2011).

He has also served as the UN Secretary General’s Special Adviser to Colombia (1999−2001) and State Secretary in the Norwegian Ministry of Foreign Affairs (1990−1997). In 2006, Time Magazine named Egeland as one of the ‘100 people who shape our world’.

Bina Desai

Head of Policy and Research at IDMC

Bina has extensive programme and research experience on socio-economic development in low income countries. Having previously worked in Bangladesh, Ghana, Honduras, India, Kenya, Malawi, Mozambique and the Philippines, her research interests include the structural causes of crises, economic and development impacts of disaster and conflict, internal displacement and forced migration.

She has worked for the German Ministry for Development, the Aga Khan Development Network, Christian Aid and the United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNISDR).

In 2017, Bina joined IDMC as the Head of Policy & Research and leads IDMC's team of senior advisors and researchers in displacement-related policy analysis and evidence building. Bina holds a Masters in Economics and Sociology from the University of Bielefeld and a PhD in Social Anthropology from the School of Oriental and African Studies in London.

Vincente Anzellini

GRID coordinator at IDMC

Displacement (GRID), working closely with all departments for the development of IDMC’s flagship report on internal displacement.

He previously worked at UNISDR, where he worked on a global policy review exercise that formed the basis for national policy indicators for the Sendai Framework, as well as coordinating research and country programmes, developing disaster loss and damage data and analysis, and government capacity building on risk knowledge at national and regional levels. He worked in a number of countries across Africa, Central and Southern Asia, and the Pacific.

Vicente holds a BA in History and Geography from the University of Los Andes (Bogotá, Colombia) and a MA in Human Geography and Migration Studies from the University of Neuchâtel (Switzerland). He speaks Spanish, French and English.

Justin Ginnetti

Head of Data and Analysis

Justin Ginnetti is IDMC’s Head of Data and Analysis. He joined IDMC in 2012 after having served as a policy officer at the UN’s office of disaster risk reduction (UNISDR) where he worked on the Global Assessment Report. He served as a chapter scientist and contributing author of the IPCC’s Special Report on Extreme Events and Disasters (SREX), and the WMO’s guidance on assessing droughts. At IDMC, Justin and his team are responsible for all of the figures in the Global Report on Internal Displacement. He also leads IDMC’s efforts to estimate future displacement risk, assess displacement associated with slow-onset hazards, detect incidents of internal displacement and fill gaps in data through the use of mathematical models, analysis of “big data” and new technologies.

Justin holds a master’s degree in law and diplomacy from the Fletcher School at Tufts University, where he studied climate change-induced displacement and forced migration of agro-pastoralists in the Horn of Africa. Previously, he earned bachelor’s and master’s degrees in English literature from the University of Pennsylvania.

He is fluent in English and French.

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