Le rapport mondial sur le déplacement interne de l'IDMC (GRID) présente des données et analyses sur le déplacement interne. Cette année, le GRID aborde la relation entre le changement climatique, les catastrophes et le déplacement interne. Le GRID 2021 présente également des leçons du monde entier en matière de politique, de réduction des risques et de solutions liées au déplacement interne.
La partie 1 – Déplacement interne en 2020 présente des données et analyses du déplacement internes actualisées à l’échelle mondiale. Celles-ci sont également présentées à travers des aperçus régionaux et des aperçus par pays.
La partie 2 – Déplacement interne et changement climatique rectifie les fausses idées reçues quant au déplacement lié aux catastrophes et présente des approches prometteuses pour faire face aux déplacements dus aux catastrophes et réduire les effets négatifs du changement climatique sur les personnes déplacées.
En 2020, les conflits et les catastrophes ont provoqué 40,5 millions de nouveaux déplacements internes dans 149 pays et territoires.
« Les conflits, violences et catastrophes continuent de déraciner des millions de personnes de leur foyer chaque année. Jamais dans l’histoire de l’IDMC, nous n’avions enregistré autant de déplacés internes dans le monde que cette année. ».
Alexandra Bilak, Directrice, IDMC
A la fin de 2020, il y avait 55 millions de déplacés internes dans le monde : 48 millions à cause de conflits et violences et 7 millions à cause de catastrophes.
Dans le monde, plus de 23 millions de personnes de moins de 18 ans ont été déplacées à l'intérieur de leur pays, ce qui a eu des impacts importants sur leur éducation. Le coût mondial d'une année de déplacement était de 20,5 milliards de dollars en 2020. Ce chiffre comprend les coûts destinés à fournir à chaque personne déplacée un soutien en termes de logement, d’éducation, de santé et de sécurité, et tient compte des pertes de revenus pour une année de déplacement.
En 2020, la plupart des nouveaux déplacements provoqués par des conflits et violences ont été enregistrés en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La majorité ont eu lieu en République démocratique du Congo, en Syrie et en Éthiopie, comme lors des années précédentes.
La plupart des nouveaux déplacements provoqués par des catastrophes en 2020 ont été enregistrés en Asie de l’Est et dans le Pacifique, ainsi qu’en Asie du Sud. Les cyclones tropicaux, les pluies de mousson et les inondations ont frappés des zones très exposées où vivent des millions de personnes.
M pour les conflits
M pour les catastrophes
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pour les catastrophes
L’année 2020 a marqué le dixième anniversaire du début du printemps arabe. Dans des pays tels que la Libye, la Syrie et le Yémen, où les insurrections ont dégénéré en conflits armés, le déplacement interne continue d’avoir des conséquences dévastatrices. Environ 11,8 millions de personnes étaient déplacées internes dans la région à cause de conflits ou de violences et de nombreux obstacles subsistent pour qu’elles puissent trouver la sécurité, reconstruire leurs vies et trouver des solutions durables.
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M pour les catastrophes
La plupart des déplacements liés aux catastrophes enregistrés dans le monde en 2020 ont eu lieu dans la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique. Les typhons, inondations, tremblements de terre et éruptions volcaniques ont provoqué 12,1 millions de nouveaux déplacements, le chiffre le plus élevé depuis 2016 et supérieur à la moyenne décennale de la région. De puissantes tempêtes et inondations déclenchées par des variations climatiques comme La Niña ont provoqué 94% de ces déplacements.
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L’Asie du Sud comptait près d’un tiers des nouveaux déplacements liés aux catastrophes au monde en 2020. Environ 9,2 millions ont été enregistrés, un chiffre supérieur à la moyenne pour la seconde année consécutive. Le cyclone Amphan est la catastrophe qui a déplacé le plus de personnes à travers le monde en 2020. Près de cinq millions d’évacuations ont eu lieu au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et au Bhoutan en mai. A partir de juin, les pluies de mousson et les inondations ont affecté toute la région, et plus particulièrement le Bangladesh.
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En 2020, les catastrophes étaient responsables de la grande majorité des nouveaux déplacements aux Amériques, 4,5 millions ayant été enregistrés, soit le chiffre le plus élevé en dix ans. Des feux de forêt dévastateurs ont provoqué des déplacements massifs aux États-Unis. Des déplacements sans précédent ont eu lieu au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua, très touchés par la saison des ouragans en Atlantique, la plus virulente jamais enregistrée. Les conflits et la violence ont causé près de 238 000 déplacements, notamment au Salvador, en Colombie, au Mexique et en Haïti.
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Les catastrophes ont causé 234 000 nouveaux déplacements en Europe et en Asie centrale en 2020, soit le second plus haut chiffre jamais enregistré pour cette région. De nouveaux déplacements causés par des conflits et violences ont aussi été enregistrés dans la région, en grande partie à cause de l’affrontement qui a éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh à Nagorno Karabakh en septembre.
Il existe de nombreuses fausses idées persistantes à propos des déplacements liés aux catastrophes, et celles-ci ont des répercussions sérieuses et souvent négatives, sur les personnes, les politiques et les réponses apportées. Ces fausses idées incluent, par exemple, que les déplacements dus aux catastrophes sont de courte durée, alors qu’en réalité ils peuvent facilement se prolonger. Le rôle du changement climatique sur les déplacements liés aux catastrophes est souvent vu comme direct, alors que les catastrophes d’origine météorologique et les déplacements qui en découlent ne sont pas tous directement liés au changement climatique.
Des progrès significatifs ont été faits quant au développement de politiques nationales et régionales relatives aux déplacements liés aux catastrophes et aux migrations climatiques, et l’attention au niveau mondial sur ce sujet est croissante. De nombreux pays reconnaissent maintenant le problème de priorité nationale et mondiale. La mise en œuvre de politiques et l’évaluation des progrès sont les prochaines priorités.
Il est crucial de combler les manques de données concernant les déplacements liés aux catastrophes et au changement climatique si nous voulons comprendre en quoi ce phénomène constitue une entrave à la réalisation des objectifs de développement durables inclus dans l’agenda 2030.
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Documents de référence (en anglais)
Télécharger Changement climatique et déplacements en Tanzanie, au Pérou et en Inde→
Les chiffres par pays (en anglais)
Alexandra Bilak has almost 20 years’ experience in the international non-profit sector, with a focus on research and policy development on displacement in the context of armed conflict, violence, disasters and climate change. She joined the Internal Displacement Monitoring Centre in Geneva as Head of Policy and Research in 2014, where she directed the first publication of IDMC’s flagship report the Global Report on Internal Displacement (GRID), becoming its Director in August 2016.
Prior to joining IDMC, Alexandra spent a decade working in sub-Saharan Africa for international NGOs and research institutes, including Oxfam, the Life & Peace Institute, the International Rescue Committee and the Danish Refugee Council. She lived and worked in Rwanda in 2001, the Democratic Republic of Congo from 2004 to 2008, and in Kenya from 2009 to 2014. She has published extensively on the themes of forced displacement, conflict and civil society development.
Alexandra holds a Master's degree in International Politics from the School of Oriental and African Studies in London and a DEA (Diplôme d’Études Approfondies) in African Studies and Political Science from the University of Paris I Panthéon-Sorbonne. She is bilingual French-English.
Jan Egeland is Secretary General of the Norwegian Refugee Council (NRC). In September 2015, Egeland was appointed by the UN Secretary-General as Special Adviser to the UN Special Envoy for Syria with a focus on humanitarian access and protection of civilians. He ended this role in December 2018.
From 2003-2006, Egeland served as UN Under-Secretary-General for Humanitarian Affairs and Emergency Relief Coordinator. Before taking up his post in NRC in 2013, Egeland came from the position as Europe Director of Human Rights Watch (2011−2013), and prior to that as Executive Director of the Norwegian Institute of International Affairs (2007−2011).
He has also served as the UN Secretary General’s Special Adviser to Colombia (1999−2001) and State Secretary in the Norwegian Ministry of Foreign Affairs (1990−1997). In 2006, Time Magazine named Egeland as one of the ‘100 people who shape our world’.
Bina has extensive programme and research experience on socio-economic development in low income countries. Having previously worked in Bangladesh, Ghana, Honduras, India, Kenya, Malawi, Mozambique and the Philippines, her research interests include the structural causes of crises, economic and development impacts of disaster and conflict, internal displacement and forced migration.
She has worked for the German Ministry for Development, the Aga Khan Development Network, Christian Aid and the United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNISDR).
In 2017, Bina joined IDMC as the Head of Policy & Research and leads IDMC's team of senior advisors and researchers in displacement-related policy analysis and evidence building. Bina holds a Masters in Economics and Sociology from the University of Bielefeld and a PhD in Social Anthropology from the School of Oriental and African Studies in London.
Vicente leads the global and regional analysis team at IDMC and coordinates the production of the Global Report on Internal Displacement (GRID), working closely with all departments for the development of IDMC’s flagship report on internal displacement.
He previously worked at UNISDR, where he worked on a global policy review exercise that formed the basis for national policy indicators for the Sendai Framework, as well as coordinating research and country programmes, developing disaster loss and damage data and analysis, and government capacity building on risk knowledge at national and regional levels. He worked in a number of countries across Africa, Central and Southern Asia, and the Pacific.
Vicente holds a BA in History and Geography from the University of Los Andes (Bogotá, Colombia) and a MA in Human Geography and Migration Studies from the University of Neuchâtel (Switzerland). He speaks Spanish, French and English.
Vincent is a Regional Coordinator at IDMC, he focuses on monitoring and research on displacement in the Asia Pacific region. Vincent joined IDMC in 2016 as a monitoring expert for the Data and Analysis Department.
With over 15 years of experience consulting on data analysis, information management and visual communications, Vincent has been involved in issues ranging from public health, urban issues, humanitarian response, to disaster risk reduction. He has been a data and digital communications guru, trainer and designer for the UN in Switzerland, served as an information management advisor to the Humanitarian Coordinator in Timor-Leste, and also provided expertise on spatial analysis and mapping for UNOCHA in the Asia and the Pacific region. Vincent has also consulted on similar projects for UNDP in South East Asia, health NGOs in the Balkans, and local and federal governments in Canada.
Vincent is a geographer and holds a Master’s in International Urban and Environmental Management from RMIT University with a focus on behavioral studies. He speaks English, French, and Cantonese and has basic knowledge of Japanese and Thai.
Ivana is a Regional Coordinator at IDMC, she focuses on monitoring and research on displacement in the Middle East and Africa. She joined IDMC in 2016, bringing experience in humanitarian needs and conflict analysis. Ivana has a background in humanitarian and human rights law and she previously worked on humanitarian needs analysis and assessment, and human rights advocacy with national and international NGOs.
Ivana holds Master’s degree in Human Rights and Humanitarian Action from Sciences Po Paris and spent one semester studying international law and history of violence at the Graduate Institute of International and Development Studies in Geneva.
Ivana is fluent in English, French, Spanish, and Czech. She can also communicate in Arabic.